dimanche 3 juin 2018

Les rites funéraires chez les Betsimisaraka (Partie II)


Après la toilette funéraire, on étale le défunt sur un lit portant les vêtements qu’il adore le plus. Et c’est à partir de ce moment là que les membres de sa famille peuvent recevoir les gens qui viennent présenter leurs condoléances. C’est ce qu’on appelle le « famangiaña amim-paty ».

© Groupe Facebook Antimaroa

 
© Groupe Facebook Antimaroa

Le famangiaña amin-paty et la veillée funéraire :

Chez les Betsimisaraka, quand une personne est morte, tout un village se mobilise pour procéder au « fitsapaña alahelo » et à la veillée funéraire que l’on appelle aussi le « fiaretan-tory ». Lors de cette veillée, on pleure, on joue à la carte ou dominos, on chante, on soutient les membres de la famille du défunt, on montre qu’on est uni. Pour cela, les jeunes du village vont procéder à des différents tâches comme cuisiner pour les villageois qui viennent au funéraire.

Je tiens à préciser que dans de telles situations, le port du kisaly ou salovana est nécessaire pour les femmes.
Quelques échanges de discours se feront entre le représentant de la famille du défunt et un assistant. Vienne ensuite le « famoaham-paty » et l’enterrement.


Les rites funéraires chez les Betsimisaraka (Partie I)

©Google Funéraire

La mort est un passage qui ne doit pas être pris à la légère chez les Betsimisaraka. Il doit être accompagné de différents rites funéraires.
A commencer par :
La toilette funéraire :
Quand une personne est morte, les proches du défunt doivent procéder à ce qu’on appelle la toilette funéraire. Cela doit se faire en cachette car la nudité du défunt ne doit pas être exposée en public.
Ensuite, elle doit être effectuée par les membres de la famille du défunt, ayant le même sexe que lui. Selon les dires des Interviewés : « iz’ kõ viavy ny maty, mila viavy amin’ny fianakaviagna ao mampiseky iz ».  Et on commence la toilette par la tête pour descendre jusqu’aux pieds du défunt en utilisant de l’eau tiède “rano mafana“ parce qu’il se peut que le défunt revient encore à la vie.
Lorsqu’il s’agit d’une femme, il faut également lui tresser les cheveux. Plusieurs femmes se livrent à cette tâche, dans lequel les unes divisent les cheveux à l’aide d’un “Kisaviky“ et d’autres continuent à tressée et sera encore continuée par d’autres.
C’est pourquoi, dans les pays Betsimisaraka, il est strictement interdit « fady » de se faire tressé les cheveux par plus d’une seule personne.
Nous en parlerons prochainement les « fitsapaña alahelo » chez les Betsimisaraka.

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